L’Italie au début du XIXe siècle, et plus particulièrement Rome, est une destination essentielle pour de nombreux peintres européens. Ce foisonnement artistique favorise l’élaboration de courants artistiques novateurs et le renouvellement des genres picturaux traditionnels comme le paysage. Cet ouvrage esquisse ainsi les prémisses de ce renouveau et montre la richesse et la diversité des styles, des sources d’inspirations des peintres à cette époque, du paysage aux scènes de genre, des nazaréens aux vues architecturales. Les œuvres des peintres allemands, pour la plupart issues de la collection du roi Louis Ier de Bavière, fondateur de la Neue Pinakothek, sont présentés aux côtés de celles du peintre aixois François-Marius Granet, présent également à Rome dès 1802 et fasciné par la ville comme par ses paysages alentours.
L’Italie inspire également les photographes. À l’instar de la peinture, à partir des années 1840, la photographie se développe à Rome, lieu privilégié pour ces artistes d’un nouveau genre qui découvrent et expérimentent ce médium inédit et forment alors la « scuola romana di fotografia ». La Neue Pinakothek possède un magnifique fonds de plus de 10 000 photographies de l’Italie du XIXe siècle provenant de la prestigieuse collection Dietmar Siegert. Ainsi, une sélection de ces photographies dialoguera également avec une trentaine d’œuvres graphiques, croquis à l’huile et dessins de François-Marius Granet. Regroupées par sites emblématiques, elles montrent la diversité des regards posés sur ces lieux, des places célèbres à la Villa Médicis, du Quirinal au Colisée, des vues sur le Tibre au Vatican…