Inspiré par son histoire personnelle, Pierre Jouve nous invite à un voyage. Voyage parmi ses « Berliners », ses fantômes ; voyage en Allemagne, à Berlin, sur Flensburgerstrasse, où vécurent ses parents de 1937 à 1939 ; voyage dans l’histoire, la guerre, les camps, entre la vie et les choses. Lui aussi aurait pu être massacré, comme les enfants victimes des tueries. Il leur a survécu sans pouvoir oublier ces âmes sœurs. À l’image des hordes d’enfants victimes de la guerre, ces vieilles poupées, enlaidies, défigurées, photographiées, ont l’air de songer, de pleurer, d’implorer, mais elles ne vivent pas. Elle survivront, sans vivre, quand il n’y aura bientôt plus de souvenirs vivants...