La sculpture, on le sait, se préoccupe principalement de poids, de volume, et donc de masse. Les pièces que nous propose l'artiste éludent cependant ce questionnement, car il les détourne vers autre chose : l'activité – en tant qu'antonyme du repos –, le mouvement, comme opposé au staisme. Les œuvres de Soriano mettent en tension l'espace ; elles relient sol, murs et plafond dans lesquels elles semblent prendre racine. La sensation de suspens de la figure offre une réflexion sur les points de contact avec nos repères corporels et spatiaux.