La Prisonnière, Quai des Orfèvres, Le Salaire de la peur, Les Diaboliques... les films de Clouzot continuent de fasciner. En témoignent les remakes, les rediffusions qui attirent une large audience ou le succès du documentaire sur L’Enfer. C’est la redécouverte de ce versant expérimental qui donne envie de se pencher sur le « mystère Clouzot », caché derrière sa réputation convenue de raconteur d’histoires efficace. Il y a un mystère Clouzot, il y a même un vertige et une folie qui n’appartiennent qu’à lui, et qui le ramènent sans cesse au même point : la recherche d’une forme idéale, une forme que l’artiste pourrait maîtriser totalement et qui deviendrait la figure même de la vérité. Cette ambition insensée, il l’a côtoyée – sans jamais tout à fait l’étreindre – dans ses portraits filmés de grands artistes (Le Mystère Picasso par exemple), ou lors des projets réflexifs qui traversent sa dernière période. Mais elle est déjà présente, comme une obsession lancinante, dans le cinéma soi-disant classique qui l’a rendu célèbre. L’ouvrage aborde, à la lumière d’une riche et inédite iconographie, le rapport de Clouzot aux arts plastiques et à la modernité picturale, mais aussi sa pratique photographique ou sa passion de la musique.
Le mystère Clouzot
DESCRIPTIF TECHNIQUE
17 x 24 cm, 224 pages, 180 illustrations, broché29 € – ISBN : 978-2-35906-203-8AUTEURS
Ouvrage collectif
Sous la direction de Noël Herpe, historien du cinéma françaisAvec les contributions d'Olivier Assayas (entretien), Thomas Clerc, Cyril Duret, Chloé Folens, Antoine Gaudin, Pauline Mari, Bertrand Schefer et Dimitri Vezyroglou
COÉDITEUR
Ouvrage coédité avec la Cinémathèque française, Paris
PARUTION
En librairie le 5 octobre 2017
Exposition à la Cinémathèque française à partir du 8 novembre 2017
ACTUALITÉS
Henri-Georges Clouzot est né en 1907 et mort en 1977. C’est donc l’année 2017 que la Cinémathèque française a choisie pour rendre un hommage pendant neuf mois (8 novembre 2017 - mai 2018) à l’un des plus grands cinéastes français.
Les célébrations s’ouvriront en mai, à l’occasion du Festival de Cannes, par la projection du Salaire de la peur (grand prix 1953).
Un deuxième hommage cinématographique sera rendu à Clouzot en octobre, lors du Festival Lumière de Lyon.
Et toute l’année des rétrospectives, conférences, ressorties des films en salle, ainsi qu’un documentaire diffusé sur Arte, la parution d’un coffret DVD « essentiels Clouzot », deux expositions Le Mystère Picasso au musée Picasso et Clouzot, une suite contemporaine à la Topographie de l’art, Paris...