top of page

Le peintre français Gérard Schlosser (né en 1931) a une manière qui lui est propre d’assembler avec une infinie minutie des fragments d’images jusqu’à composer de petites scènes qui sont comme la trace d’une histoire qui se jouerait hors-cadre.
Sa dernière série de tableaux, présentée ici, offre un jeu de miroirs multiple : l’artiste peint des personnages de dos qui s’inscrivent dans des fragments de toiles de Fernand Léger. Devant les œuvres du créateur du Modernisme, ces figures s’interrogent, nous interrogent et proposent une mise en abyme de la peinture.
Les emprunts à Léger sont isolés du contexte, représentés plus grands que dans les originaux et même plus grands que les spectateurs réels du tableau. L’utilisation d’une échelle différente permet aux personnages de Léger qui activent le tableau d’incarner l’action, afin de rendre véritablement l’émotion. Le résultat fait vivre tous les personnages, les met tous en relation, les rend tous comme palpables. Les protagonistes semblent dialoguer et se reconnaître grâce à des jeux de regards, des rapprochements du corps, des attouchements des mains. Mécanicien, marin, musiciens, liseuse, acrobates, femmes au collier ou à la fleur… abordent les spectateurs peints dans les tableaux. Ils leur font la conversation, montrent leurs gros bras, donnent des rendez-vous galants, font le coup de la panne, prennent un air distant et intello, et parfois « alpaguent » le client !
En systématisant son propos avec personnages réels et personnages fictifs, Schlosser arrive de façon nouvelle et originale à prolonger sa sociologie du couple et de la famille.

Gérard Schlosser

  • DESCRIPTIF TECHNIQUE

    20,6 x 25,8 cm, 100 pages, 46 illustrations, cartonné, reliure à la suisse
    20 € – ISBN : 978-2-35906-214-4

  • AUTEUR

    Renaud Faroux

     

  • ÉDITEUR

    Édité par la galerie Laurent Strouk, Paris

  • PARUTION

    En librairie le 17 août 2017

     

    Exposition à la galerie Laurent Strouk, Paris, du 28 avril au 25 mai 2017

bottom of page