Déluge, de Barthélémy Toguo, peut être compris comme une survivance et un renouvellement de l'humanité et sa possible résurrection. La renaissance de la vie, celle de l'homme comme celle de la nature, n'est plus une promesse d'un au-delà utopique, mais une œuvre à accomplir. Si la destruction est un moment de toute nouvelle fondation, Déluge invite à une prise de conscience des tâches qui nous attendent. En dépassant les images médiatiques des catastrophes qui ne suscitent qu'une émotion éphémère, l'art, par la distance esthétique de ses formes, nous incite à une réflexion sur le chaos du monde.