Afin de mieux connaître ses visiteurs, le musée a commandé une étude sur les usages du jardin à Maïda Chandèze-Avakian, qui a recueilli des témoignages inédits auprès des visiteurs d’hier et d’aujourd’hui. Au fil de ses recherches, l’auteur a retrouvé des familles logées dans les années cinquante dans les maisons entourant la propriété ; des personnes ayant grandi dans ce jardin ; des anciennes nourrices du quartier qui venaient régulièrement, au temps où une aire de jeux occupait une partie du jardin japonais ; une boulangère qui a vendu des petits pains aux visiteurs lorsque l’accès au site se situait face à son échoppe ; des anciens gardiens qui délogeaient les amoureux des pelouses ; des riverains qui jouaient à la pétanque sur le terrain de boules de la rue du Port ; ceux qui l’ont visité avec leurs grands-parents et qui à leur tour y emmènent leurs enfants, puis leurs petits-enfants… Parmi ces visiteurs qui ont raconté leurs souvenirs personnels, nombres d’entre eux ont confié leurs photos de famille. Elles sont associées à des bribes de récits, et mêlées à celles prises par Maïda Chandèze-Avakian : vie de quartier, enfances, parcours amoureux, histoires de familles…, à la découverte de l’histoire intime de ce jardin particulier.